Après une vaste cession d’actifs, Casino ferme une vingtaine de ses magasins invendus. L’enseigne se concentre désormais sur le commerce de proximité, abandonnant progressivement le modèle des grandes surfaces en périphérie.
Clap de fin pour les derniers établissements que Casino n’est pas parvenu à vendre ! En effet, lors du vaste plan de restructuration du groupe, ces points de vente n’ont pas réussi à être vendus et mettent la clé sous le parte à compter du 29 septembre. Pour rappel, Le groupe Casino, acteur historique de la grande distribution, traverse une phase critique. À la suite de difficultés financières et d’un lourd endettement, l’entreprise a été reprise en mars 2023 par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, en association avec Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor. Ce rachat a déclenché un vaste plan de restructuration qui a conduit à la mise en vente de la plupart de ses hypermarchés et supermarchés.
Absence de repreneurs
Près de 400 magasins ont été cédés, principalement à des concurrents comme Intermarché, Auchan et Carrefour. Par ailleurs, le Groupement Les Mousquetaires et Auchan Retail France ont pris l’engagement de reprendre l’ensemble des contrats de travail des salariés affectés aux magasins et aux stations-service transférés, ainsi qu’à maintenir à l’égard des salariés affectés aux magasins, les dispositions et avantages résultant du statut collectif Casino pour une durée minimale de 15 mois à compter de la date de réalisation de la cession. Cependant, environ 20 points de vente, situés dans des zones commerciales saturées ou trop éloignées, n’ont pas trouvé preneur. En conséquence, ces magasins doivent fermer définitivement, entraînant la suppression de nombreux emplois. Un millier d’employés, agents de caisse et autres personnels, se retrouveront sans poste à la suite de ces fermetures.
Cette situation met en lumière un changement plus global dans les habitudes de consommation. Les consommateurs se détournent des grandes surfaces en périphérie, un modèle hérité des années 80-90, préférant faire leurs courses plus près de chez eux, dans des magasins plus petits et plus accessibles.
Casino, dans cette transformation, vise à se positionner comme le leader du commerce alimentaire de proximité. L’enseigne mise désormais sur ses petites supérettes (Casino, Vital) ainsi que sur ses enseignes urbaines comme Monoprix, Franprix et Naturalia. En conservant son siège historique à Saint-Étienne, le groupe compte aujourd’hui 8 000 magasins en France et emploie 25 000 personnes, malgré cette restructuration douloureuse.
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