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Résumé

Le sport professionnel est fréquemment concerné par les questions juridiques car ses acteurs savent faire preuve d’inventivité : de l’avènement du professionnalisme dans le football, en passant par les « contrats à vie » jusqu’à la possibilité offerte aux joueurs de changer d’employeur (sous la forme d’un transfert ou d’un prêt), la situation juridique du sportif professionnel a connu des évolutions notables.Son approche en tant que valeur marchande, réalité incontestable, invite à distinguer les notions de propriété et de droits économiques. Cette dernière correspond à la créance future de transfert du sportif, intégrée au patrimoine de son club employeur, qui peut être cédée au profit d’une ou plusieurs personne(s) tierce(s) : le mécanisme de tierce-propriété repose sur ce schéma. La FIFA a décidé, en 2014, d’interdire ce mécanisme. L’article 18ter de son Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs prévoit « qu’aucun club ou joueur ne peut signer d’accord avec un tiers permettant à celui-ci de pouvoir prétendre, en partie ou en intégralité, à une indemnité payable en relation avec le futur transfert d’un joueur d’un club vers un autre club, ou de se voir attribuer tout droit en relation avec un transfert ou une indemnité de transfert futur(e) ».Cette interdiction est la conséquence des multiples dangers provoqués par son utilisation. Par exemple, se posent les questions de l’immixtion d’entités tierces dans la politique sportive des clubs, de la réification du sportif professionnel ou encore de l’intégrité des compétitions sportives. Toutefois, considérant le fossé économique, et par conséquent sportif, séparant chaque saison un peu plus les clubs disposant de moyens financiers illimités (Paris Saint-Germain, Manchester City..) et la majorité des autres clubs, dont les recettes sont bien plus modestes (issues des droits télévisuels, de la billetterie, du merchandising ..), ces derniers sont séduits par l’idée de recourir à la tierce-propriété pour tenter d’inverser cette lourde tendance. Le mécanisme leur permettrait en effet de dépenser moins d’argent sur le marché des transferts tout en étant davantage compétitif. L’investisseur, de son côté, est motivé par la réalisation d’un profit financier lors du potentiel transfert du joueur.Le sport, expression du pluralisme juridique, juxtapose des règles émanant de sources privées et publiques, d’ordres juridiques nationaux et internationaux. Ces diverses sources de droit ne sont pas nécessairement en parfait accord, l’une d’entre elles pouvant tout à fait interdire ce qu’autorise (et même encourage) une autre. Parce que la lex sportiva est soumise au respect des dispositions du droit européen, la légalité du règlement d’interdiction de la FIFA est principalement interrogée sous sa lumière. Finalement, l’appréhension du mécanisme est complexe. Notre proposition d’encadrement juridique, intéressant le modèle économique du sport professionnel, aura nécessairement un impact concret sur ce milieu.

Source: http://www.theses.fr/2022COAZ0030

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