C’est à l’occasion d’un déplacement à Sceaux (92) en fin de semaine dernière que Françoise Gatel, présidente de la délégation aux collectivités territoriale du Sénat, a lancé les travaux de la mission sur l’intelligence artificielle (IA). Cette réunion « hors les murs » a été l’occasion de découvrir quelques usages concrets de l’IA dans la sphère locale : robot conversationnel à Plaisir (78), mobilisation d’algorithmes pour aider à maîtriser la consommation énergétique des bâtiments à Noisy-le-Grand (93), aide à la rédaction de délibérations grâce à l’IA générative de Délibia… La mission d’information tentera de déterminer si l’IA est une « simple évolution ou une véritable révolution » pour les services publics. Ses conclusions sont attendues pour l’automne prochain.
De son côté, France urbaine se penche sur les défis économiques de l’IA. Au-delà de l’intégration de l’IA à la stratégie de ville intelligente des grandes intercommunalités, les élus de sa commission économie et territoires numériques s’interrogent sur les modalités d’accompagnement du tissu économique local. Elles sont notamment amenées à se positionner par rapport aux récentes initiatives de Google, Meta ou Xavier Niel pour incuber des projets et former massivement à l’IA. Les grandes intercommunalités se questionnent aussi sur leur marge de manœuvre pour « encadrer » les usages de l’IA et éviter tout dérapage. Quelques territoires sont en pointe, à l’image de Toulouse et son campus cyber et IA, de Montpellier et sa charte de l’IA ou encore du Grand Paris qui se positionne en « coordonnateur » des projets IA locaux. Des initiatives que France urbaine entend compiler dans une bibliothèque de cas d’usage. Parallèlement, l’association suit attentivement l’IA Act européen et entend défendre l’idée d’une « IA territoriale » dans le débat public
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