La 5G n’est pas encore déployée que les regards commencent à se porter sur la téléphonie de sixième génération qui annonce des débits « jusqu’à 100 fois supérieurs à ceux de la 5G ». Afin de ne pas prendre de retard sur cette « technologie des réseaux du futur », l’État a lancé le 10 juillet 2023 un programme de recherche piloté par le CNRS, le CEA et l’Institut Mines-Télécom. Ces institutions auront également pour mission de proposer « un modèle de plateforme de rayonnement européen et international à fort impact dans la standardisation » baptisée « France 6G ». Le programme de recherche portera sur le développement de la 5G/ 6G ainsi que sur l’évaluation de leurs impacts sur l’environnement.
Lancé dans le cadre de France 2030, ce programme mobilise 65 millions d’euros et fera l’objet de trois vagues d’appels à projet et à manifestations d’intérêt. Il portera sur quatre axes :
– le développement des usages 5G pour contribuer à la compétitivité de l’économie française ;
– le développement de solutions tricolores souveraines ;
– la consolidation de la recherche ;
– le renforcement de la formation.
Ces réseaux du futur cibleront notamment les secteurs de l’énergie, des transports, de l’industrie du futur, de la santé et de la logistique avec lesquels seront explorés « de nouveaux services et usages innovants avec des architectures décentralisées ». Afin de se prémunir des critiques qui ont émergé avec le lancement de la 5G grand public en 2020, la sobriété énergétique de ces nouvelles technologies sera évaluée dès la phase d’expérimentation et constituera un « indicateur clé de performance », précise le communiqué de presse du ministère de l’Économie et des Finances du lundi 10 juillet 2023.
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