
Sophie Fettinger gère avec son conjoint, la société SAV TP spécialisée dans la vente et la réparation de matériel de travaux publics. L’entreprise, crée en septembre 2019, fait face depuis plusieurs mois à une situation très compliquée, suite à l’usurpation de son identité en ligne. Un fait divers rapporté par Valentin Boudet, journaliste pour Le Télégramme.
Faux site e-commerce et faux comptes de réseaux sociaux… vrais préjudices
Des escrocs ont créés un site internet et des comptes de réseaux sociaux au nom de l’entreprise et réalisent de fausses ventes sous cette identité. C’est quand les clients viennent récupérer leurs marchandises avec leurs factures mentionnant les vrais identifiants de l’entreprise (adresse, numéro SIRET, numéro TVA, etc), que la supercherie est mise à jour. La découverte donne souvent lieu à de longues explications.
Des discussions rendues souvent compliquées par le fait que les clients floués sont systématiquement des professionnels étrangers, turques, polonais, espagnols, italiens, roumains, etc, qui maîtrisent souvent mal la langue française.
La gérante a porté plainte à la gendarmerie dès janvier 2023 quand la première victime s’est présentée pour « usurpation de l’identité d’un tiers ou usage de données permettant de l’identifier ». Mais loin de s’interrompre, le phénomène s’est amplifié. Plusieurs dizaines de professionnels bernés se sont présentés dans les locaux de SAV TP, pour des montants de quelques milliers d’euros jusqu’à parfois plus de 200 000 €.
Les premières victimes sont les professionnels qui ont payés une entreprise fictive et ne bénéficieront d’aucune prestation.
Et si l’entreprise qui subit l’usurpation ne subit aucun préjudice financier direct, elle doit tout de même faire face à de vraies difficultés. Les discussions avec les clients floués génèrent du stress.
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