Selon les résultats de l’édition 2023 du baromètre Ifop pour Mastercard, un nombre de plus en plus important de dirigeants de très petites entreprises (de 1 à 0 salariés) considèrent la digitalisation des activités comme un enjeu important.
L’étude révèle aussi une hausse significative de l’équipement numérique des TPE, qui concerne désormais l’ensemble des opérations de la société, y compris les métiers du « back office » (actions d’arrière-plan et donc des tâches administratives et logistiques en relation avec la vente de bien ou de services).
Les dirigeants de TPE prennent également très au sérieux la cybersécurité, avec une augmentation des mesures de prévention mises en place.
Numérisation des activités, un enjeu de réflexion majeur pour les dirigeants de TPE
Selon la 3e édition du baromètre annuel : la digitalisation et la cybersécurité des très petites entreprises, étude Ifop pour Mastercard, le fait de passer au numérique ses activités constitue un enjeu prioritaire pour 64 % des dirigeants de TPE. Cette préoccupation est plus marquée chez les dirigeants des régions Grand Est et Auvergne-Rhône Alpes, ainsi que chez ceux d’entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 million d’EUR.
L’étude indique aussi une forte augmentation de l’équipement en solutions numériques par les TPE, ce qui concerne désormais l’ensemble des activités de l’organisation.
La sécurité des données, préoccupation principale pour les petites entreprises
Les résultats de l’enquête montrent que les dirigeants de TPE sont de plus en plus conscients des risques liés à la cybersécurité, avec 85 % d’entre eux considérant la sécurité des données comme un enjeu majeur. En conséquence, la mise en place de mesures de prévention contre les cyberattaques est en forte progression.
Cet aspect est d’autant plus important que l’utilisation du numérique et d’internet en est devenue incontournable pour les TPE.
Ainsi, 68 % des TPE proposent des sauvegardes régulières des données, contre 60 % l’année précédente, tandis que 61 % emploient des logiciels de sécurité, contre 54 % en 2022.
Enfin, 51 % des dirigeants de TPE ont formé leurs collaborateurs à la sécurité informatique, contre 43 % en 2022.
Informatique, technologies et internet : des opportunités pour les collaborateurs
La numérisation est perçue comme une opportunité pour les salariés. En effet, 59 % des dirigeants considèrent que le numérique améliore le travail au quotidien des employés.
Cette perception est en forte augmentation par rapport à la première édition du baromètre en 2021, où 63 % des dirigeants estimaient que le digital était une source de complication.
Une période marquée par la fatigue des dirigeants et des collaborateurs
À ne pas négliger, la période actuelle est marquée par une fatigue psychologique chez les dirigeants et les salariés, met en lumière l’étude.
Dans ce contexte, la santé mentale est considérée comme importante chez 92 % des dirigeants et « très importante » pour 64 %. Le numérique permet d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs (solutions en ligne, télétravail…) et de faciliter les tâches administratives.
Les entreprises prêtes à investir plus dans la numérisation
C’est une bonne nouvelle : les entreprises souhaitent consacrer plus de budget pour passer au numérique. En effet, 20 % des dirigeants de TPE se déclarent prêts à investir plus de 2 500 EUR, contre 9 % l’année dernière.
Cette augmentation témoigne de la prise de conscience des chefs d’entreprises de l’importance de l’utilisation des technologies pour la croissance de leur activité.
Des dirigeants de TPE dynamiques et conscients des enjeux liés à numérisation
En résumé, la 3e édition de ce baromètre met en évidence le dynamisme des dirigeants de TPE dans leur transformation digitale, ainsi que leur prise de conscience croissante des enjeux liés à la cybersécurité.
La numérisation irrigue désormais l’ensemble des activités de l’entreprise, avec une nette progression des équipements relatifs au back office, et est perçue comme une réelle opportunité pour les collaborateurs.
Les dirigeants de TPE sont également prêts à investir davantage dans la numérisation, avec une hausse significative des budgets alloués à ces projets.
Enfin, la mise en place de mesures de prévention contre les cyberattaques est en forte augmentation, ce qui illustre prise de conscience croissante des dirigeants de très petites entreprises sur les enjeux de la sécurité des données.
Cybersécurité en 2023 pour les TPE : 17 infos essentielles
Quelle vision des dirigeants à propos de la cybersécurité ?
La sécurité des données est l’enjeu majeur pour les entreprises (85 %).
Les dirigeants des TPE de la région Grand Est mettent la cybersécurité au cœur de leur réflexion (62 % contre 56 % en moyenne).
Les TPE dont le CA est inférieur à 100 000 EUR sont également préoccupés par la cybersécurité (65 %).
83 % des TPE qui n’ont pas mis en place de mesure invoquent le fait de ne pas en avoir besoin comme principale raison, loin devant l’aspect financier (29 %) et l’investissement en temps (21 %).
Les TPE les plus modestes sont les moins impliquées dans la sécurité numérique.
Quelles cyberattaques ?
Les très petites entreprises n’ont pas été davantage victimes de cyberattaques cette année (11 % contre 12 % la vague précédente).
Seuls 11 % des interviewés estiment probable que leur société soit la cible d’une attaque informatique (contre 8 % l’année dernière).
La crainte d’une cyberattaque est plus importante dans le Grand Est (21 %), dans les TPE dont le CA est supérieur à 500 000 EUR (16 %), et dans celles ayant mis en place des mesures de prévention ou qui en ont l’intention (16 % contre 4 %).
Les tentatives d’hameçonnage par mail sont les plus craintes (41 % des dirigeants), suivies des attaques informatiques visant directement leur système informatique (23 %) ou celui d’un fournisseur (16 %).
Quelles mesures pour se protéger ?
Les actions faciles à mettre en œuvre sont les plus populaires : antivirus (98 %), sauvegardes des données (95 %), mises à jour (94 %), pare-feu (89 %), changement régulier des mots de passe (87 %).
Les mesures d’ampleur sont minoritaires : 47 % demandent des garanties de sécurité informatique à leurs fournisseurs et clients, 44 % investissent dans des formations aux bonnes pratiques, 32 % ont adopté un processus d’évaluation des risques cyber chez leurs fournisseurs et partenaires.
85 % des chefs d’entreprises qui ont déjà été victimes d’une cyberattaque ont pris des mesures pour prévenir une nouvelle attaque.
42 % des TPE n’ont pas l’intention de se doter de mesures de cybersécurité.
Quelles conséquences d’une cyberattaque ?
Seuls 25 % des dirigeants estiment que leur entreprise pâtirait des conséquences d’une attaque informatique chez leurs fournisseurs, clients et prestataires dont 31 % chez ceux ayant déjà mis en place des mesures de prévention.
Les dirigeants de TPE estiment que le coût d’une cyberattaque correspond à 12,9 % de leur CA annuel.
Ceux qui ont déjà été victimes d’une attaque déclarent que cela représentait 5,2 % de leur CA, tandis que ceux qui n’en ont jamais été victimes estiment que cela représenterait 14 % de leur chiffre d’affaires annuel.
58 % des TPE indiquent avoir mis en place des mesures de prévention contre les cyberattaques, soit 9 points de plus qu’en 2022.
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