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Comment mettre le numérique au service de l’agriculture pour mieux gérer son exploitation, de la production à la commercialisation ?
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Où en sont les professionnels du secteur agricole dans leur numérisation ?

Une équipe de cinq chercheurs de l’école EM Normandie de Caen (Calvados), en partenariat avec la région, vient de publier une étude intitulée « L’agriculture, maillon faible de la digitalisation ? » et portant sur 213 exploitations de moins de 10 salariés souligne le retard global en matière de numérisation du secteur agricole. Une seule exception à ce constat : les outils de gestion ou de pilotage d’une exploitation dont les paysans sont tous dotés. Selon l’étude, l’élevage présente le plus faible taux d’équipement digital, à l’exception des robots de traite.

Les chercheurs expliquent ce retard relatif par l’offre pléthorique. « Entre les outils proposés par les start-up, les équipementiers, les prestataires, les coopératives… l’agriculteur ne sait pas lesquels choisir. » Le résultat est sans appel : une absence de maîtrise des outils qui, par ailleurs, ne communiquent pas entre eux, au point « de complexifier les tâches de son utilisateur alors que la digitalisation était supposée les simplifier ».

Un constat partagé par le Baromètre France Num qui mesure depuis 2020 les progrès réalisés par les entreprises françaises pour se numériser et identifier les freins et leviers pour accélérer leur numérisation. Ainsi, selon le Baromètre France Num, entre 2020 et 2022 la part des entreprises agricoles qui trouvent que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise a stagné autour de 70 %. Dans le même temps, elle a progressé de 12 points de 68 % à 80% pour les TPE et PME tous secteurs d’activités confondus.

Et à la question de savoir qui serait le mieux à même de les conseiller dans leur transformation numérique ils sont 41 % contre 31 % à répondre qu’ils n’ont pas de réels projets. De même 31 % contre 24 % n’a aucun budget prévu pour le numérique pour l’an prochain

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Quels sont les bénéfices du numérique pour les agriculteurs ?

Le numérique peut contribuer à soutenir une agriculture à taille humaine, offrant de meilleures conditions de travail, plus respectueuse de l’environnement, mieux intégrée dans son territoire, mieux gérée et donc plus rentable.

Pour Karine Daniel, économiste spécialisée dans les questions liées à l’agriculture, interviewée par l’Action agricole Picarde, le numérique doit en priorité contribuer à la diminution des coûts de production, à limiter l’impact environnemental, à optimiser l’organisation du travail, et la traçabilité dans les filières.

Pour elle le numérique et la robotique contribuent à modifier et à alléger les contraintes de travail. C’est le cas, par exemple, avec les robots de traite et la vidéosurveillance d’élevage qui permettent aux éleveurs de lever de fortes contraintes d’astreinte.

Les outils numériques participent également à diminuer les coûts de production et l’empreinte écologique de l’activité agricole. L’usage des GPS, en aidant à diminuer l’utilisation d’intrants, permet des économies à l’agriculteur et limite son impact sur l’environnement.

La gestion administrative et financière de l’exploitation est facilitée par le numérique. La numérisation des exploitations agricoles c’est aussi l’intégration de solutions de gestion, de commercialisation ou de partage des connaissances. Une exploitation agricole est aussi une entreprise. A ce titre elle doit faire face aux mêmes problématiques que les sociétés des autres secteurs activités : gérer ses ressources humaines, être visible en ligne, développer ses ventes, piloter son activité, se prémunir contre les risques, etc.

Le numérique est aussi un allié de poids pour la commercialisation, notamment en circuit-court. Il modifie les chaines de valeur et peut contribuer à l’amélioration des revenus tirés de l’exploitation.

La mise en œuvre de services web ouvre aussi des opportunités pour s’approvisionner notamment en développant une relation directe avec les fournisseurs .

Le métier d’agriculteur qui souffre souvent d’isolement, bénéficie aussi de l’apport du numérique pour se connecter avec les autres acteurs. Ainsi, les forums et les réseaux sociaux favorisent la constitution de communautés d’échange d’informations et de bonnes pratiques et contribuent à améliorer la transparence vis-à-vis des consommateurs.

Néanmoins, pour que le numérique tienne ses promesses, les agriculteurs doivent être vigilant dans leurs choix. Bien sûr, les investissements consentis doivent offrir des gains substantiels pour couvrir les dépenses. Et les outils doivent être adaptés au niveau de maîtrise du numérique des professionnels qui doivent bien sûr se former. Enfin, la question de l’intégration des outils est centrale. Ceux-ci doivent faciliter les échanges de données entre eux de façon à exploiter les synergies offertes par les solutions.

Le numérique au service de la gestion de la production

De nombreuses solutions sont aujourd’hui proposées aux agriculteurs pour suivre l’état des sols, des plantes, le comportement des animaux ou leur rythme cardiaque, la météorologie (température, humidité, pression atmosphérique, vitesse du vent, etc.).

Les robots agricoles sont utilisés dans un nombre de domaines croissants que ce soit dans l’élevage (traite, alimentation des animaux, nettoyage des bâtiments) ou dans la culture (semis, désherbage, récolte, etc.).

Les données issues des robots agricoles et des objets connectés (caméras, stations météo, colliers, etc.), les images de télédétection fournies par les satellites ou par des drones survolant les parcelles, sont autant d’éléments qui aident à la prise de décision.

Certaines startups, proposent des solutions révolutionnaires pour gérer la ferme. C’est par exemple le cas de Weenat qui équipe plus de 20 000 agriculteurs français. L’entreprise propose, dans un contexte de tension sur l’accès à l’eau, d’aider les producteurs à éviter de gaspiller cette précieuse ressource. Des capteurs installés dans les champs permettent aux exploitants d’avoir une vision très précise de la teneur en eau de leurs parcelles et de leurs sols pour prendre les meilleures décisions sur le recours à l’irrigation ou le moment de réaliser les semis. L’application permet aussi, parcelle par parcelle, d’être alerté en cas de risque de gel ou de risque sanitaire pour adapter les traitements phytosanitaires des plantes.

L’importance croissante des données agricoles

L’agriculture utilise de plus en plus les données au quotidien pour améliorer la gestion de l’exploitation, l’utilisation des ressources et la transparence : utilisation de l’imagerie drone ou satellite pour piloter les intrants, conseil à l’adoption et à l’appropriation des solutions numériques, exploitation et valorisation des données collectées sur l’exploitation…

Les données agricoles, produites par les équipements (capteurs, GPS) et solutions utilisées par les exploitants ou leurs partenaires, prennent une importance croissante dans la gestion de l’activité, notamment pour développer une agriculture de précision qui doit permettre de répondre aux enjeux économiques et environnementaux.

En complément de ces informations provenant des équipements agricoles s’ajoutent les données issues de la télédétection (drones et satellites). Les images satellitaires à haute résolution des sols, ont trouvé de multiples applications, en particulier en matière d’aide à la décision pour les agriculteurs. Ainsi, ce sont 1 000 000 d’hectares de culture qui sont observés par satellite pour économiser des engrais chimiques, notamment dans le cadre du projet Farmstart.

Exploiter les données tout en garantissant leur propriété et leur confidentialité

Parce qu’elles assurent à celui qui les détient un avantage économique décisif, la propriété, l’hébergement et l’accès aux données font l’objet d’une concurrence croissante entre les acteurs en présence : agriculteurs, semenciers, équipementiers, services d’accompagnement (conseillers, assureurs, etc.), industriels de l’agroalimentaire, etc.

C’est notamment pour répondre à cette problématique qu’a été créée la plateforme Agdatahub. Déjà utilisé par 380 000 exploitations agricoles françaises dont 80% de TPE et PME, Agdatahub, acteur de référence de la circulation des données agricoles en France et en Europe, permet d’optimiser les productions agricoles mais aussi de partager et de protéger les données agricoles.

Les Chambres d’agriculture soutiennent les exploitants qui veulent mettre en place ces nouvelles pratiques, notamment via la solution numérique MesParcelles. Cet outil de gestion parcellaire, utilisé par plus de 40 000 exploitations, permet aussi de suivre les indicateurs environnementaux, de piloter la performance économique et d’anticiper la déclaration PAC.

D’autres initiatives promeuvent le partage de données agricoles (environnementales, de production, techniques, géo-localisées, données de référence, statistiques, algorithmes d’aide à la décision, résultats de modèles et d’essais, etc) entre les professionnels pour favoriser la gestion et la prise de décision.

En savoir plus :

Le numérique au service de la gestion de l’exploitation

Le numérique facilite la gestion de l’entreprise au quotidien, notamment pour :

  • dématérialiser la gestion du papier avec un coffre-fort électronique pour sauvegarder ses documents administratifs ou opérationnels, et y accéder en mobilité depuis un smartphone ou une tablette ;
  • utiliser une solution de gestion comptable et financièrepour gérer l’envoi des factures clients et automatiser les éventuelles relances, automatiser le traitement des factures fournisseurs, numériser ses notes de frais ;
  • effectuer ses déclarations et démarches auprès de l’administration ;
  • mieux gérer la paie des salariés en digitalisant les bulletins de paie.

Consultez nos rubrique :

Le numérique au service de la commercialisation des produits

Les chiffres du Baromètre France Num 2022 montrent que les professionnels de l’agriculture ne sont que 39 % à être équipés en site internet contre 68 % pour l’ensemble des secteurs car cela leur parait peu pertinent pour leur activité.

Pragmatiques, ils sont plus dans la moyenne en ce qui concerne la vente en ligne que ce soit :

  • sur leur propre site : 14 % contre 19 % pour l’ensemble des secteurs ;
  • via une place de marché : 4 % contre 8 % ;
  • sur les réseaux sociaux : 7 % contre 6 % ;

11 % ont mis en place une solution de click and collect (équivalent aux chiffres des autres secteurs).

En 2022 ils sont néanmoins 69 % à penser que vendre sur internet n’est pas pertinent pour leur métier contre 73 % pour tous les secteurs d’activité. Pourtant, si la part des clients provenant d’internet est globalement moins importante pour ce secteur, certains chiffres sont analogues : près d’1 agriculteur sur 5 déclare qu’internet représente entre 5 et 20 % de sa clientèle.

Consultez notre rubrique :

Créer un site internet pour gagner en visibilité et vendre ses produits

Être visible en ligne est devenu indispensable. Il faut a minima disposer d’une « carte de visite » numérique sur le Web, via une fiche de référencement.

Créer un site web peut s’avérer aussi très utile pour valoriser son travail et ses produits ou pour commercialiser ses sa production en circuit-court.

Consultez nos rubrique dédiées :

Commercialiser ses produits via une plateforme spécialisée

Les agriculteurs peuvent utiliser les plateformes numériques pour commercialiser leurs produits directement aux consommateurs ou aux acheteurs professionnels, ce qui peut leur permettre d’augmenter leurs bénéfices et de réduire leur dépendance vis-à-vis des intermédiaires. Selon le Baromètre France Num, 4 % des agriculteurs étaient présents en 2022  sur une place de marché.

Les plateformes de vente sont variées, en termes de statut (associatif, entrepreneurial…), de fonctionnement (en réseau, basé sur des logiciels clés en main…), de clientèles (particuliers, restaurateurs, collectivités…) et d’échelles d’approvisionnement (du local à l’international). Ces organisations ont le potentiel, en facilitant la logistique et l’échange d’informations, de révolutionner l’organisation des filières.

Chaque plateforme offre différentes possibilités en termes de rapprochement entre producteurs et consommateurs, de gestion des transactions et d’équilibre de pouvoir. Les producteurs doivent alors choisir avec précaution les plateformes qu’ils utilisent selon leurs objectifs.

Pour vous aider à identifier la plateforme la plus adaptée, le RMT Alimentation Locale, un réseau financé par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et affilié à l’ACTA met à disposition un outil d’aide à la décision

Pour savoir quelle plateforme en ligne choisir pour commercialiser ses produits alimentaires :

Outil d’aide à la décision

En savoir plus :

Source: https://www.francenum.gouv.fr/guides-et-conseils/strategie-numerique/comprendre-le-numerique/comment-mettre-le-numerique-au

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