Thèse de doctorat en Psychologie et ergonomie
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Résumé
Cette thèse a pour objectif d’étudier et affiner les connaissances relatives à la confiance interpersonnelle. Pour ce faire, nous proposons d’abord une revue des définitions et conceptualisations de la confiance interpersonnelle afin de souligner les limites inhérentes à cette littérature. Cette démarche a pour but d’argumenter notre prise de position pour le modèle de Mayer, Davis et Schoorman (1995) qui, s’il répond aux limites précédemment évoquées, n’en implique pas moins d’autres limites traitées au sein de cette thèse. Ainsi nos travaux (études 1 à 6) permettent-ils d’abord de statuer sur le nombre de dimensions composant les antécédents de la confiance interpersonnelle (disposition à la confiance et trustworthiness, deux dimensions chacune). Ces résultats sont interprétés via les théories du jugement social. Une reconceptualisation de la disposition à la confiance en tant que croyance généralisée à des groupes sociaux nous permet ensuite de faire un parallèle entre confiance interpersonnelle et formation d’impression, résultant en une reconsidération du rôle du risque perçu dans l’élaboration de la confiance en tant que modérateur de l’effet des antécédents sur cette dernière (étude 7). Enfin, une dernière étude (étude 8) illustre le rôle de la confiance envers le superviseur en tant qu’antécédent dans les processus motivationnels au travail via la théorie de l’autodétermination, et plus particulièrement en tant que prédicteur de la satisfaction des besoins fondamentaux. Le présent travail de thèse, au-delà des implications qui y sont discutées, témoigne de la nécessité d’unifier les diverses approches de la confiance interpersonnelle et propose pour y répondre de s’appuyer sur les théories majeures et largement ancrées de la psychologie sociale.
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Titre traduit
Interpersonal Trust, antecedents and outcomes : towards an enhancement of the current interpersonal trust models
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Résumé
This thesis aims to explore and refine the knowledge concerning interpersonal trust. To do so, we first propose to review the definitions and the conceptualizations of interpersonal trust. This review allows us to highlight the inherent limits in the interpersonal trust literature. This approach enables us to set out our arguments about taking a stance for the model of integrative trust proposed by Mayer, Davis and Schoorman (1995) since it overcomes the limits mentioned above. However, this model implies some other limits that will be dealt with within this thesis. That being so, studies 1 to 6 are focused on the number of dimensions composing the two main antecedents of interpersonal trust (respectively trust disposition and trustworthiness, both composed of two dimensions). These results are interpreted through the social judgment theories. The disposition to trust reconceptualized as a general belief about social groups then allows us to examine the links between interpersonal trust and impression formation. We then propose to reconsider the role of the perceived risk as a moderator of the effects of trust antecedents on trust in the trust elaboration process (study 7). Lastly, a final study (study 8) illustrates the role of trust in supervisor as an antecedent of motivational process at work through the self-determination theory framework. More specifically, trust in supervisor is proposed to predict the fundamental needs satisfaction. The present thesis underlies practical and theoretical implications that are discussed. It also highlights the need for a unification of approaches in the interpersonal trust study that could rely on the major stable theories of social psychology.
Source: http://www.theses.fr/2021REIML023
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