En 2021, 718 000 jeunes sont entrés en apprentissage, selon le dernier bilan publié par le ministère du Travail. C’est un nouveau record après une année 2020 déjà historique. La loi « avenir professionnel » et les aides exceptionnelles à l’embauche instaurées en 2020 ont contribué à ce succès.
Par Estelle Durand – Le 07 février 2022.
Nouveau record pour l’apprentissage. 718 000 jeunes ont débuté une formation en apprentissage en 2021, selon les données publiées par le ministère du Travail. Un « nombre de contrats historique », a souligné la ministre du Travail Élisabeth, lors de la présentation du rapport d’évaluation de la loi « avenir professionnel » à l’assemblée nationale, le 2 février. Cette réforme « a posé le premier jalon du décollage sans précédent de l’apprentissage que nous avons connu à partir de 2019 », a-t-elle ajouté.
Une hausse de 37 % en un an
Après une hausse de 15 % en 2019, le nombre de contrats signés dans le privé et dans le public a véritablement bondi en 2020 : + 42 % pour atteindre les 525 600. La dynamique se confirme en 2021 avec une hausse de 37 % du nombre d’entrées en apprentissage. « Du jamais vu. Nous avons réussi à nous hisser au niveau de l’Allemagne et de la Suisse, à faire de la France un pays de l’apprentissage », a souligné la députée Catherine Fabre, une des rapporteurs de la mission d’évaluation de la loi.
66 % des embauches dans les petites entreprises
La hausse des entrées en apprentissage concerne toutes les régions et tous les niveaux de qualification, selon les données de la Dares. Dans le secteur privé qui représente l’essentiel des contrats signés, le nombre d’entrées en apprentissage aux niveaux bac et infra-bac a progressé de 21 % entre 2020 et 2021, contre 13 % entre 2019 et 2020.Comme les autres années, les recrutements d’apprentis se concentrent dans les petites entreprises (moins de 50 salariés). Elles représentent à elles seules, les deux tiers des contrats signés en 2021. Et le secteur des services, commerce en tête, s’avère celui qui accueille le plus d’apprentis (71%) loin devant l’industrie (15 %) et la construction (11 %).
Hausse des contrats de professionnalisation
Les aides exceptionnelles à l’embauche mises en place dès l’été 2020 ont contribué à soutenir la dynamique enclenchée par la réforme. « La loi a déverrouillé l’apprentissage pour les jeunes comme pour les acteurs économiques » a rappelé la ministre du Travail devant les députés. Lors du débat sur le rapport d’évaluation de la loi, Elisabeth Borne a par ailleurs indiqué que les embauches en contrats de professionnalisation repartaient à la hausse : « plus 20 % entre 2020 et 2021 ». Ce contrat en alternance avait connu une baisse de régime avec un recul de près de 50 % des embauches entre 2019 et 2020.
.