Au moment où le gouvernement publiait sa circulaire sur la territorialisation de l’inclusion numérique (voir notre article du 4 septembre 2023), 13 associations d’élus ont écrit le 27 juillet 2023 à la Première ministre et au ministre délégué en charge de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, pour s’inquiéter des moyens affectés à « France numérique ensemble ». Les 13 associations signataires (1) sont celles de la « Belle alliance », un collectif créé en 2021 pour porter leurs ambitions numériques. D’accord sur le constat des limites de la dématérialisation – encore rappelé par le Conseil d’État dans son rapport sur l’administration du dernier kilomètre du 6 septembre (voir notre article de ce jour) – les élus soulignent l’importance des moyens à mobiliser pour assurer l’acculturation numérique de quelque 8 millions de Français et développer « l’aller vers ». Un rapport présenté dans le cadre du Conseil national de la refondation estimait « à au moins 100 millions d’euros par an les moyens nécessaires à un programme budgétaire dédié à l’inclusion numérique pour, a minima, maintenir les dispositifs existants, encore insuffisants », explique la Belle alliance. Un montant qu’il faudrait selon cette dernière « doubler » pour atteindre 200 millions d’euros « afin de répondre correctement aux besoins d’accompagnement et de formations auprès de l’ensemble des publics touchés par l’illectronisme ». Or elle pointe le fait « qu’aucun financement n’est aujourd’hui prévu pour 2024, ni au-delà ». Et demande que « les engagements de l’État soient clairement affichés », la loi de finances pour 2024 étant l’occasion d’engager cette programmation budgétaire.
(1) AMF, APVF, AMRF, Avicca, Départements de France, France urbaine, FNCCR, Interconnectés, Régions de France, Intercommunalités de France, OpenDataFrance, Ville et Banlieue.
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