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Appel à projets « Territoires connectés » : les lauréats s’engagent à proposer des solutions réplicables

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Les cinq lauréats de l’appel à projets (AP) « Territoires intelligents et durables » ont signé le 16 mai 2023 leur convention de financement avec la Banque des Territoires. Des projets dont la vocation est d’essaimer en testant des solutions facilement réplicables.

Avec quatre projets portés par des syndicat départementaux couvrant des zones rurales et un soutenu par une métropole, le profil des lauréats de l’appel à projets (AP) « Territoires intelligents et durables » résume bien les attentes des pouvoirs publics : aider tous les territoires, quelle que soit leur taille, à utiliser les technologies numériques pour relever les défis écologiques et climatiques. « Avec ces démonstrateurs, nous disposons d’une base solide pour initier le mouvement et permettre le passage à l’échelle », s’est félicité Antoine Troesch, directeur de l’investissement à la Banque des Territoires, à l’occasion de la cérémonie de signature des conventions de financement des cinq premiers lauréats. Ces lauréats ont du reste présenté des cas d’usages précis, dans lesquels se retrouveront la plupart des collectivités.

Réseau LoRa dans le Finistère

Le syndicat départemental d’électrification du Finistère (Sdef) va ainsi explorer la télégestion de l’éclairage public, le suivi des consommations énergétiques des bâtiments, la mesure du remplissage des déchets, la télérelève des compteurs d’eau, la gestion du stationnement et le suivi de paramètres environnementaux. Ces services seront déployés sur 16 EPCI, sur les 20 que compte le département, grâce à un réseau radio LoRa (1). Concrètement, quelque 1.580 armoires seront connectées, 600 capteurs de stationnement et 350 capteurs de remplissage d’ordures ménagères et 2.500 capteurs de CO2 seront installés. « Le point commun de ces capteurs est d’aider les collectivités à mener leur transition écologique. Ils vont aussi permettre d’optimiser les services publics et de réaliser des économies d’énergies », a souligné Antoine Corolleur, président du Sdef.

Des caméras connectées dans l’Aude

Dans l’Aude, l’originalité du projet du syndicat audois d’énergies et du numérique (Syaden) est de reposer en grande partie sur des caméras connectées grâce à un réseau radio à très haut débit. Spécificités locales obligent, le Syaden a mis l’accent sur la gestion des risques incendie, en permettant de surveiller les départs de feu, et la prévention des inondations. « Il s’agit de nous aider à prendre les bonnes décisions et de nous permettre de sauver des vies », a précisé Régis Banquet, président du Syaden, dont le département a connu plusieurs catastrophes meurtrières ces dernières années. Les capteurs seront aussi mobilisés pour l’arrosage intelligent des parcelles viticoles. Il comprend enfin un volet robotique, éolien en mer, gestion portuaire, en lien avec des entreprises innovantes du territoire.

Un hyperviseur dans l’Ain

Dans l’Ain, le territoire ingénieux et durable (Tida), porté par le syndicat intercommunal d’énergie et de e-communication du département (SIEA), met l’accent sur les services d’appui aux communes. L’ambition est de proposer un hyperviseur, autrement dit une plateforme permettant de centraliser le pilotage de plusieurs dispositifs métier. « Car aujourd’hui chaque système ‘intelligent’ a sa propre application informatique, son propre prestataire », déplore Stéfany Douillet, directrice du SIEA. Cet hyperviseur facilitera la visualisation de données environnementales (qualité de l’air, CO2, particules…), sur la qualité de l’eau, la télégestion des bâtiments ou encore le pilotage de l’éclairage public… Parmi les solutions en test, une application permettant à une commune d’éteindre les candélabres à distance ou de recevoir des alertes sur le suivi de consommation électrique.

La région Grand Est capitalise sur la fibre

La région Grand Est s’est également positionnée sur la démocratisation des systèmes d’hypervision. « Notre souhait est de capitaliser sur le déploiement intégral de la fibre dans les communes », a déclaré Franck Siegrist, directeur du territoire numérique à la région Grand Est. Concrètement, deux collectivités de moins de 50.000 habitats, une commune et une intercommunalité, vont tester un hyperviseur permettant de remonter des images de vidéoprotection, de gérer les consommations d’énergie des bâtiments ou l’éclairage public et de centraliser des données environnementales issues de capteurs. Au-delà du déploiement d’infrastructures techniques, l’objectif est aussi d’assurer la montée en compétence sur la donnée et les enjeux numériques des élus des collectivités concernées. La collectivité proposera des pistes pour assurer le passage à l’échelle des projets dans les zones fibrées par la collectivité comme dans les zones privées.

BIM à l’échelle d’un quartier à Toulouse

Le projet toulousain Timéo se distingue enfin par son centrage sur le bâtiment intelligent et le jumeau numérique (BIM/CIM). L’objectif est de mettre en place une plateforme de données à l’occasion d’une opération d’aménagement concernant le quartier de la gare de Toulouse. Le partage des données entre les acteurs de l’opération d’aménagement – notamment ceux en charge de l’habitat, de l’énergie et de la mobilité en plus des services de la métropole – se fera dans le respect du cadre réglementaire et des contraintes de cybersécurité. La plateforme permettra d’assurer, entre autres, la planification et le suivi des travaux, de gérer l’exploitation des ouvrages et de piloter les consommations de fluides. Des services seront aussi proposés aux occupants. « Ce projet préfigure l’agence publique de la donnée que nous souhaitons créer », a précisé Bertrand Serp, le vice-président en charge de la transition digitale à Toulouse Métropole.

Pour cette première vague, 10 millions d’euros de subvention au titre du programme France 2030 ont été alloués par l’État, les lauréats apportant de leur côté 10 millions d’euros. La seconde vague de lauréats devrait être annoncée « prochainement », 30 millions d’euros étant affectés au total à cet appel à projet désormais couplé avec celui sur l’intelligence artificielle au service de la transition écologique.

(1) Le réseau LoRa signifie Long Range ou « longue portée » en français. Il s’agit d’une technologie qui permet aux objets connectés d’échanger des données de faible taille en bas débit ; ce qui permet de réduire la consommation énergétique des appareils, leur conférant jusqu’à 10 ans d’autonomie.

  • Le rapport sur les territoires connectés remis fin juillet

Valérie Nouvel, vice-présidente du département de la Manche, a profité de l’occasion pour évoquer la mission qui lui a été confiée par le gouvernement – avec le professeur d’université Carlos Moreno – sur les territoires connectés. L’élue a rappelé que l’enjeu était « d’améliorer la qualité de vie des habitants », le numérique n’étant qu’un moyen. Valérie Nouvel préférait du reste que l’on parle de « territoires en transition écologique accélérée parce que connectés ». Elle a également insisté sur la nécessité de « travailler sur la convivialité des applications numériques » et « l’expérience utilisateur », pointant les carences de certaines réalisations publiques dans ce domaine. Au cours de l’audition des acteurs concernés, l’élue n’a pas souhaité en dire plus sur sa mission dont les conclusions sont attendues pour la fin juillet 2023.

Source: https://www.banquedesterritoires.fr/appel-projets-territoires-connectes-les-laureats-sengagent-proposer-des-solutions-replicables?pk_campaign=Flux%20RSS&pk_kwd=numerique&pk_source=Actualit%C3%A9s%20Localtis&pk_medium=RSS%20Thematique

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